L’Eglise Protestante Unie à Jouy-en-Josas, Viroflay, Vélizy, Chaville

L’Eglise protestante unie de Jouy-en-Josas, Viroflay, Vélizy, Chaville est  une communauté de chrétiens protestants issue de la Réforme  du XVIème siècle.

Le protestantisme s’installe à Jouy-en-Josas  avec Christophe-Philippe Oberkampf en 1759. L’histoire du temple est totalement liée à celle du créateur de la Manufacture de la Toile de Jouy et à sa famille. Originaire du Bade-Wurtemberg, il est lui-même luthérien comme la majorité des habitants de ce land. Il arrive en France après la Révocation de l’Edit de Nantes (1598) par l’Edit de Fontainebleau (1685). A cette période, si le protestantisme est interdit en France pour les Français, les étrangers peuvent célébrer en privé le culte protestant.

Afin de disposer d’ouvriers très qualifiés, et bien formés aux techniques de l’impression sur toile, Oberkampf fait venir de nombreux coreligionnaires suisses ou allemands. Puis des protestants français viennent s’installer à Jouy par petits groupes, presque clandestinement, sûrs qu’ils sont de recevoir du manufacturier protection et situation. Leur nombre est certainement supérieur à 150 pendant la Révolution et le Premier Empire.

C’est Jouy qui vers 1810 compte le plus de « réformés » de toutes les communes du département de Seine et Oise. D’après un recensement fort incomplet datant de 1820, les protestants installés dans le bourg atteignent le nombre de 56. Tous, sauf un, travaillent à la manufacture. Lorsque celle-ci, ruinée par l’évolution de la mode et la fin de l’Empire, doit fermer ses portes, la plupart de ces ouvriers protestants repartent, mais les nombreux descendants et parents de la famille d’Oberkampf restent dans la vallée, notamment la famille  Mallet.

En 1859, l’une des trois filles d’Oberkampf, la baronne Bartholdi Walther, fait aménager une salle de son château du Petit bois en chapelle où le culte évangélique est célébré pendant l’été durant six ans.

Ultérieurement c’est grâce à sa générosité et celle de ses sœurs, qu’est érigé, sur un terrain dépendant de l’ancienne manufacture, le temple protestant, inauguré le 11 juin 1865.

Le mot allemand « evangelisch » se traduisant par « protestant » en français, le temple est d’abord appelé  » chapelle évangélique ». C’est le nom que prend l’association cultuelle en 1906 lorsque, dans le cadre de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, elle est déclarée à la Préfecture des Yvelines.  Ainsi, le 3 novembre 1906 est créée une association cultuelle sous le nom de “Chapelle Protestante Évangélique de Jouy-en-Josas”. Sa circonscription comprend les communes de Jouy-en-Josas, Les Loges-en-Josas, Bièvres, Buc, Saclay et Toussus, et son siège est à la chapelle protestante de Jouy, rue du Temple. Son premier Président est le Baron Jacques Mallet.

Intérieur temple

Dans les années 1930, Viroflay est encore une commune à caractère rural de 8000 à 10 000 âmes. Quelques protestants se rendent chaque dimanche au culte à Versailles, au temple de la rue Hoche. Ils se rencontrent sur les quais de la gare Viroflay-rive-droite ou au temple de la rue Hoche à Versailles. Ils échangent leurs adresses, et bientôt se prennent à rêver de pouvoir se réunir à Viroflay même. Pendant une année, jusqu’en octobre 1931, la Société Centrale d’Evangélisation délègue un pasteur évangéliste, M. Gleize, qui, faisant du porte à porte, recense et, rassemble les protestants de Viroflay, Chaville et alentours. C’est ainsi que quelques familles commencent à se réunir le dimanche matin dans une salle de « Noces et Banquets », au 1er étage d’un café, tout près des Arcades (là où se trouve actuellement une pharmacie). Ce n’est pas l’image idéale d’un lieu de culte, mais il fait bon s’y retrouver, dimanche après dimanche, écouter la Parole de Dieu et prier ensemble.

Puis la Société Centrale d’Evangélisation renonce à l’effort financier sur Viroflay et remet ce poste à l’Eglise Réformée de Versailles qui dispose alors d’un suffragant. Le poste de Viroflay est donc constitué en annexe de Versailles. Le Pasteur Henry Minssen, tout en habitant Versailles, en assure la desserte. A cette époque, on peut déjà faire état d’une présence d’environ 40 personnes au culte et une vingtaine d’enfants à l’école du dimanche.

En Avril 1932, Henry et Madeleine Minssen s’installent à Viroflay, 25 Rue du Maréchal Foch, et c’est là que désormais se tiennent cultes, écoles du dimanche, réunions de cadettes, dans des conditions encore précaires mais plus accueillantes et calmes qu’au café.

M. Minssen entreprend alors des recherches en vue d’acquérir un lieu de culte, et c’est au mois de novembre 1932 qu’est signé par les pasteurs Monod et Minssen un bail de location de deux ans, avec promesse de vente, d’une propriété sise alors au 21 rue Costes et Bellonte (actuellement 33). Les paroissiens de Versailles répondent à l’appel financier lancé pour l’acquisition et les travaux nécessaires à la transformation ce cet ancien atelier de serrurerie.

Le 8 octobre 1933 a lieu la consécration de la Chapelle de Viroflay, sous la présidence du Pasteur Durand-Gasselin. Monsieur Minssen poursuit son ministère à Viroflay jusqu’en 1938, date où il quitte Viroflay pour Lamastre, en Ardèche.

La toute jeune communauté de Viroflay ne crée  pas une nouvelle association cultuelle, mais adopte celle de la Chapelle évangélique de Jouy qui n’a jamais eu de pasteur desservant à demeure. Le 13 décembre 1949, l’Eglise locale s’étend aux communes de Viroflay, Chaville, Vélizy-Villacoublay, Igny, Gif, Orsay, Palaiseau et le quartier de Versailles-Porchefontaine. Elle prend alors le nom de « Association cultuelle de l’Église Réformée de Jouy-en-Josas, Viroflay » et son siège est déclaré au temple protestant de Viroflay. Les Présidents de droit sont alors les pasteurs successifs jusqu’en mars 1988, où la Présidence est confiée à des laïcs élus par le Conseil Presbytéral.

Le ministère pastoral depuis 1932

 

M.H. MINSSEN  1932-1938
Mlle R. THIEMANN (évangéliste) 1938-1939
Mlle H. GRUYER (évangéliste)               1940-1942
M. J. RENNES (missionnaire)                1942-1944
M. L. ARBOUSSET                                1944–1946
M. M. CREPIN                                       1946–1951
M. L. FAURE                                          1951–1952
M. J. MOUSSEAUX                               1952–1957
M. L. PLEURON                                      1957–1965
M. J. GASTAMBIDE                              1965–1973
M. R. SPIES                                           1973–1988
M. F. ANGLADE                                     1989–1999
M. Th. CATILLON                                 2000–2003
M. P. DORE                                            2004–2018
Mme M. PORTE                                      2018–2022
Mme A. PETIT                                       Depuis Juin 2023

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